VOYAGES
Chronologie
2000-2001

CHRONOLOGIE du
voyage 2000-2001
 

en ordre chronologique du voyage :

 

 

Pays : Irlande PHOTOS

Dates : .... - 26 / 05 / 2000

Arrêts : Dublin

Notes : Je travaillais à Dublin depuis un an. Le contrat se terminait à la fin du mois de Mai et j'avais en tête de partir pour un long voyage plutôt que de rechercher un autre emploi.


Pays :  Bretagne PHOTOS

Dates : 27 / 05 - 07 / 06 / 2000

Arrêts : Locminé

Notes : Après une traversée de 18 hr de Rosslare pour Roscoff, je suis arrivé en Bretagne pour passer quelques jours au pays.


Pays :  France PHOTOS

Dates : 07 - 23 / 06 / 2000

Arrêts : Rennes - Corné (Angers) - Paris - Varey (près du Jura) - Grasse

Notes : Et c'est parti, en commençant par visiter des amis et de la famille à travers la France


Pays : Corse PHOTOS

Dates : 24- 30 / 06 / 2000

Arrêts : Ajaccio - Zonza (col de Bavella) - Sartene - Bonifacio - Iles Lavezzi

Notes : Ferry de Nice vers Ajaccio. Dans un camping à Zonza, j'ai rencontré un groupe de 30 cyclistes sardes qui font 500 km en 25 jours à travers la Corse, afin de lutter contre leur dépendance de la drogue. C'était leur jour de repos et leur responsable m'a proposé d'emprunter un vélo pour la journée. Certains parlaient un peu de français ou d'anglais donc c'était agréable de dîner avec eux le soir. Ensuite j'ai visité Sartène, puis Bonifaccio et les îles Lavezzi. De beaux paysages et une côte superbe.


Pays : Italie  

Dates : 30 / 06 - 07 / 07 / 2000

Arrêts : Palau (en Sardaigne) - Pise - Lucca - Firenze (Florence) - Bologna - Ferrara - Ravenna

Notes : Traversée rapide de Bonifaccio pour Santa Theresa di Gallura, puis une nuit a Palau et un autre trajet en bateau de Golfo Aranci à Livorno. Sur le chemin vers Bologna, je me suis arrêté à Pisa, Lucca et Florence (pour voir les fresques dans le Duomo, qui étaient en restauration lors de mon passage à Florence il y a quelques années). J'ai rendu visite à des amis à Bologna et Ferrara, qui m'ont guidé dans ces deux belles villes.


Pays : San Marino

Dates : 07 / 07 / 2000

Arrêts : San Marino

Notes : Arrêt très bref dans ce minuscule état.

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Pays : Croatie PHOTOS

Dates : 08 - 13 / 07 / 2000

Arrêts : Zadar - Trogir - Split - Hvar Island - Korcula Island - Dubrovnik

Notes : Ferry de Anconna à Zadar. Les villes de Dalmatie sont uniques, avec leurs centres historiques et leurs petites rues dallées de pierre blanche et brillante. J'ai longé la côte en bateau (les îles sont nombreuses) et en bus jusque Dubrovnik. Vue des remparts, la vieille ville de Dubrovnik est tellement belle que j'en ai fait plusieurs fois le tour.



Pays : Albanie PHOTOS

Dates : 15 - 18 / 07 / 2000

Arrêts : Durres - Tirana - Korce

Notes : Pour aller en Grèce, j'ai dû aller à Bari (Italie) depuis Dubrovnik puisqu'il n'y a plus de bateau direct de la Croatie à la Grèce. J'ai rencontré un australien et un islandais et, comme on voyait tous ces ferries à Bari dont certains pour l'Albanie, on a pensé... allez, pourquoi pas. Un détour imprévu, décidé en quelques heures. Le pays est bien pauvre, les blockhaus sont partout dans la campagne et les routes, où les charrettes tirées par des chevaux circulent parmi les voitures, sont très mauvaises. Une désagréable surprise nous attendait à l'arrivée : on nous avait dit à Bari "pas besoin de visa", mais il y avait à l'arrivée une taxe de frontière à payer : 40 US Dollars ... !


Pays : Grèce PHOTOS

Dates : 18 - 26 / 07 / 2000

Arrêts : Florina - Meteora - Santorini - Creta - Rhodos

Notes : Arrêt d'une nuit à Florina juste après la frontière. Ensuite je voulais revoir les monastères perchés sur les pics rocheux à Meteora. Depuis Pireaus, j'ai pris un bateau pour Santorini (île superbe, maisons blanches en haut des falaises volcaniques, dômes bleus des petites chapelles,...) puis pour Crête (ruines du palais minoen de Knossos, et port de Agios Nikolaos) et enfin pour Rhodos (vieille ville médiévale très belle mais trop de touristes).


Pays : Turquie PHOTOS

Dates : 26 - 31 / 07 / 2000

Arrêts : Olu Deniz - Olympos - Antalya - Alanya

Notes : Après une traversée rapide de Rhodos à Marmaris, je suis allé à Fetiye et Olu Deniz, envahis par les anglais à cette saison. Plus calme était Olympos dans une petite vallée, où le logement se fait dans des cabanes en bois. Les environs sont très verts, parsemés de ruines Lyciennes et mènent à une belle plage de galets. Antalya, avec les ruines gréco-romaines de Side et les chutes d'eau de Manavgat était un arrêt agréable et intéressant. La Turquie était un des pays que je voulais absolument visiter et cette première impression est excellente malgré la foule en saison touristique.


Pays : République Turque de Chypre Nord (KKTC) PHOTOS

Dates : 01- 03 / 08 / 2000

Arrêts : Girne - Lefkosa - Famagusta (Gazi Magusa)

Notes : J'ai pris un ferry de Tasucu pour Girne. L'île de Chypre a un passé agité et est maintenant divisée en deux, et la partie nord (turque) est seulement reconnue par la Turquie. La capitale, Lefkosa, est divisée en une partie turque et une partie grecque. Chypre Nord n'est pas très développée comparé au sud, très touristique, mais il y a bon nombre de ruines et bâtiments intéressants à visiter (églises, dont certaines converties en mosquées, remparts à Famagusta). J'étais aussi venu ici pour rendre visite à un ami qui travaille à Famagusta.


Pays : Turquie PHOTOS

Dates : 04 - 16 / 08 / 2000

Arrêts : Cukurbag - Goreme - Bogazkale - Amasya - Inebolu - Amasra - Safranbolu - Istanbul - Edirne

Notes : De retour en Turquie à Mersin en ferry depuis Famagusta, je cherchais à échapper à la chaleur. Je me suis donc dirigé vers les montagnes Aladaglar ("montagnes rouges", d'après la couleur qu'elles prennent au coucher du soleil). J'ai rencontré, à la petite pension / auberge, deux turcs avec qui j'ai fait une bonne marche, jusqu'au sommet du Engin Tepe à 3700 m (en partant de 1500 m). Ensuite, je suis allé en Cappadoce à Goreme où j'ai loué un vélo pour visiter les environs. La destination suivante était Bogazkale, près des ruines de l'ancienne cité hittite (1300 av. JC). J'ai continué vers le nord jusque Amasya, ville qui fait face à une falaise dans laquelle ont été creusées des tombes Pontiques. Ensuite ont suivi de longues heures serré dans des minibus le long de la côte de la mer noire sur des routes cahoteuses. De belles vues, un paysage très différent, plus vert et plus accidenté que le centre de la Turquie. Après Amasra, petite ville charmante bien située sur la côte, j'ai quitté la Mer Noire pour Safranbolu, village où toutes les maisons ont été restaurées ou préservées dans le style traditionnel de la région. Enfin, après une nuit de bus, je suis arrivé à Istanbul : la mosquée bleue, Aya Sofya, les bazars, la vue sur le Bosphore, ... tant de choses à voir. Edirne, avec son imposante mosquée était le dernier arrêt en Turquie. Ces 3 semaines ont été des plus agréables (service de bus excellent, nourriture délicieuse, gens sympathiques,..). Un pays où voyager est facile et dans lequel je reviendrai sûrement.

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Pays : Bulgarie PHOTOS

Dates : 16 - 22 / 08 / 2000

Arrêts : Plovdiv - Koprivshtitsa - Veliko Tarnovo - Balchik

Notes : Bon départ en Bulgarie : à la frontière turque (très chargée), j'ai été pris en stop par un couple de français revenant d'Iran, et ensuite un bulgare m'a aidé à acheter un ticket de train pour Plovdiv. Il m'a fait visiter la vieille ville et m'a hébergé chez sa grand-mère, ancienne prof de français. Après un peu de train, je suis arrivé a Koprivshtitsa, un village de "renaissance nationale" où les maisons ont été restaurées dans le style traditionnel. Ensuite, un voyage bien lent pour peu de distance (mais 4 hr d'attente dans une petite gare), pour arriver à Veliko Tarnovo, capitale historique de la Bulgarie. Je voulais voir la Mer Noire en Bulgarie aussi, donc je suis allé (en bus cette fois) à Varna puis à Balchik.


Pays : Roumanie PHOTOS

Dates : 22 - 28 / 08 / 2000

Arrêts : Bucarest - Brasov - Sighisoara - Sibiu (Paltinis) - Alba Iulia - Cluj Napoca - Oradea

Notes : A Ruse, ville bulgare à la frontière de la Roumanie, j'ai rencontré 2 russes et un slovaque qui faisaient du stop. Le slovaque voulait aller directement en Slovaquie, croyant la Roumanie dangereuse et attendait depuis 2 jours. Les russes, étudiants avaient 8 USD pour rejoindre Saratov (dormant dehors et faisant du stop). Après une demi-heure d'attente, un roumain qui parlait anglais a accepté de m'emmener à Bucarest, ainsi que les russes. Le slovaque est peut-être toujours là-bas : "qui trop se hâte, reste en chemin". Bucarest était intéressant à visiter d'un point de vue historique après la chute de Ceaucescu, entre autres le Palais du Parlement (luxe et richesses intérieures, en contraste avec le bout opposé de l'avenue qui n'est pas fini et abandonné en état). J'ai continué en visitant les belles villes médiévales des Carpates et de Transylvannie, et en faisant un détour dans la montagne très boisée à Paltinis. Beau pays mais je suis sûrement passé trop vite.


Pays : Hongrie PHOTOS

Dates : 28 - 30 / 08 / 2000

Arrêts : Debrecen - Tokaj

Notes : Visite brève en Hongrie, d'abord à Debrecen, ou j'ai rencontré deux filles suisses en route pour l'Egypte en vélo. Elles ont plus tard annulé leur projet suite aux troubles en Israël. Après un arrêt à Tokaj, pays de vignobles, j'ai pris le train pour la frontière slovaque.


Pays : Slovaquie PHOTOS

Dates : 30 / 08 - 02 / 09 / 2000

Arrêts : Kosice - Dedinky - Tatranska Lomnica

Notes : Je suis arrivé à Kosice en stop, une ville avec de beaux édifices gothiques et baroques. J'ai continué vers le "Slovensky Raj", ou "paradis slovaque", région de collines et de forêts qui mérite bien son nom. Malheureusement il manquait le soleil. J'ai eu de la chance quand même car le temps était superbe le lendemain pour mon passage dans les Tatras, massif montagneux qui culmine à 2632 m. Je parlais le soir avec des slovaques et des tchèques. Ils étaient bien d'accord que la division de la Tchécoslovaquie n'était pas une bonne idée : "we are brothers" / "on est frères".


Pays : Pologne PHOTOS

Dates : 02 - 12 / 09 / 2000

Arrêts : Cracovie - Kazimierz - Varsovie - Torun - Gdansk - Bialystok - Parc Nat. De Bialowieza

Notes : Je suis repassé par la superbe ville de Cracovie, déjà visité il y a quelques années. Ensuite, la petite ville ancienne de Kazimierz a fait un arrêt agréable en allant vers Varsovie, où je suis resté quelques jours chez un ami rencontré à Istanbul. Je me suis renseigné au sujet d'un visa pour la Russie mais les conditions proposées par l'agence officielle Intourist (soit simple transit, aucun arrêt possible ou visa touriste mais arrêts obligés seulement dans certains hôtels à 50-60 USD la nuit, non merci !...).  Donc j'ai continué, d'abord vers la belle ville gothique de Torun, puis Gdansk, magnifique. J'ai rencontré des australiens qui m'ont dit qu'ils avaient eu facilement un visa russe par l'intermédiaire d'une agence à Tallinn en Estonie. J'ai fini mon séjour en Pologne avec une journée ensoleillée dans le Parc National de Bialowieza, ou subsiste un des derniers exemples de forêt primitive d'Europe (je n'ai pas pu résister à louer un vélo pour quelques heures).

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Pays : Lithuanie PHOTOS

Dates : 13 - 15 / 09 / 2000

Arrêts : Kaunas - Vilnius

Notes : Je suis passé de Pologne en Lithuanie par la route et non par le train afin d'éviter de payer 20 USD pour un visa de transit pour la Biélorussie. Malgré cela, j'avais dû voyager trop vite, car le soleil n'avait pas suivi et la pluie et le froid enveloppaient Kaunas et Vilnius. Après une visite rapide de ces villes baroques, je continuais vers le Nord.


Pays : Lettonie PHOTOS

Dates : 15 - 17 / 09 / 2000

Arrêts : Riga

Notes : J'ai juste passé 2 jours dans la plus grande ville des états baltes, une ville ancienne et animée.


Pays : Estonie PHOTOS

Dates : 17 - 22 / 09 / 2000

Arrêts :  Tallinn

Notes : De retour encore en terrain connu, puisque j'étais venu ici 2 ans auparavant. J'ai été pris en stop depuis la frontière de Lettonie par un couple de Tallinn chez qui j'ai pu loger quelques jours, le temps d'obtenir mon visa russe grâce à l'agence indiquée par les australiens (voir Gdansk). J'ai donc reçu un visa de 2 semaines sans restriction d'hôtels ou d'itinéraire. A partir de ce moment, je savais que le feu était au vert pour aller vers l'Est, vers l'Asie.


Pays : Russie PHOTOS

Dates : 22 / 09 - 05 / 10 / 2000

Arrêts : Moscou - Vladimir - Souzdal - Yaroslav - Moscou - Krasnoyarsk - Irkoutsk - Oulan Oudé

Notes :

Moscou : Arrivée par train de nuit depuis Tallinn. Je ne suis resté qu'un jour,  pour revoir la Place Rouge, obtenir mon visa pour la Mongolie (en 5 minutes), et, avec l'aide d'un ami à Moscou,  acheter un ticket de train pour Beijing (ticket de base jusqu'au bout + réservation jusque Krasnoyarsk seulement, et j'achetais les réservations suivantes au fur et mesure). Pendant les jours suivants, qui furent ensoleillés, j'ai pris le temps d'aller visiter quelques villes proches de Moscou ("l'anneau doré") avec des églises orthodoxes et des kremlins d'architecture typiquement russe. Je suis retourné à Moscou pour prendre mon train. La gare grouillait de monde. Des trains partaient dans toutes les directions au fin fond de la Russie. Minuit pile, le mien quittait Moscou. J'étais parti vers l'Est !

La Sibérie : La première étape (jusque Krasnoyarsk) fut tranquille. J'avais le compartiment pour moi seul, et je passais le temps à discuter en allemand avec un mongol du compartiment voisin, et (avec les mains) avec le contrôleur chinois. Après deux jours et demi de train, un bond de 3500 km environ, 4 heures de décalage horaire, ayant traversé un paysage assez monotone de forêts infinies et de marécages (et quelques villes industrielles), je descendais à Krasnoyarsk. Au lieu de dormir dans un compartiment dans un train qui secoue, je trouvais un hôtel ... bateau, arrimé sur la rive du fleuve Yenisey, et une chambre qui ressemblait beaucoup à un compartiment de train. En Russie, acheter un ticket de train peut prendre du temps. A Kranoyarsk, il a fallu trouver non-seulement le bon guichet (pour étrangers), mais avant cela, le bon bâtiment, qui était en ville, pas à la gare. Ensuite, le temps d'attendre l'employé(e), insister que mon ticket était en règle et qu'il ne me fallait seulement que la réservation, attendre que les détails de mon passeport et de mon visa soient entrés à l'ordinateur, que l'électricité soit rétablie après une coupure de courant, et enfin, mon ticket était prêt. L'étape suivante était bien différente de la première (calme, peu de monde, quelques touristes étrangers qui ne descendent pas du train avant Beijing). Jusque Irkoutsk, les 3 russes dans le compartiment ont immédiatement déballé la charcuterie et entamé la vodka. Un autre avec une guitare et parlant français ainsi que la serveuse nous ont rejoins et on a trinqué plus d'une fois, au son de leurs chansons russes, pendant que la taïga défilait par la fenêtre. J'étais un peu fatigué en arrivant à Irkoutsk, une belle ville sur la rivière Angora, avec pas mal de maisons en bois, des rues bordées d'arbres et un musée intéressant sur les Décembristes (organisation qui a organisé une conspiration contre le Tsar Nicolas 1er en Décembre 1825). Je suis aussi allé à Listvyanka, sur les bords du lac Baïkal, entouré par la taïga pleine de couleurs d'automne et les montagnes enneigées au loin. Incroyable d'être arrivé ici. Dommage que je n'avais pas plus de temps. Je logeais dans une petite auberge en bois, au bord du lac. Dommage aussi que le banya (sauna) n'était pas en état. Le lendemain : surprise, il neigeait ... bienvenue en Sibérie. Trop froid pour aller marcher dans les environs, donc retour à Irkoutsk.

Bienvenue en Asie. Arrivée à Oulan-Oudé après 'seulement' 8 heures de train, contournant le sud du lac Baïkal. En approchant Oulan-Oudé, la taïga laissait place à la steppe. Beaucoup de gens à Oulan-Oudé sont bouryates, apparentés aux mongols. A part l'énorme tête de Lénine sur la place centrale, l'ambiance est donc plus asiatique. J'ai visité dans les environs le premier (mais pas le dernier..) monastère bouddhiste du voyage (les bouryates, comme les mongols sont adeptes du bouddhisme tibétain). Au retour, une femme bouryate m'a aidé à réserver le train pour Oulan-Bator.

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Pays : Mongolie PHOTOS

Dates : 05 - 19 / 10 / 2000

Arrêts : Oulan-Bator - chez les nomades au milieu de nulle part dans la steppe et le désert de Gobi - Kharkhorin - Oulan-Bator

Notes : Après un très très lent trajet dans un train parti de Oulan-Oudé à 5:20 le matin et qui ensuite attend 5 heures à la frontière, j'arrivais le lendemain à 6:00 le matin sous la pluie à Oulan-Bator. Une ville assez tranquille avec de beaux temples bouddhistes, où les gens marchent dans les rue en habit traditionnel, parmi d'autres habillés à l'occidentale. Le propriétaire de l'auberge où je restais a arrangé une excursion avec d'autres voyageurs (Peg, des Etats-Unis, qui enseignait l'anglais en Mongolie et qui parlait un peu de mongol, Tim, d'Angleterre et Roger et Fatima, de Suède). Notre chauffeur mongol, très drôle, prit soin de nous conduire à travers la steppe et le désert de Gobi. C'était une semaine assez rude, secoués que nous étions dans le minibus 4x4. Le paysage passait de la vaste steppe couverte de neige juste au sud de Oulan-Bator, aux espaces très plats et dénudés dans le Gobi et à des zones plus accidentées avec des dunes de sables plus au sud. Ce désert est une partie fascinante du pays qui donne une impression d'immensité. Des nomades y vivent dans des tentes rondes, des 'ger' [1] et se déplacent selon les saisons avec leurs troupeaux de moutons (plat principal), de chevaux, chameaux et chèvres. Notre chauffeur s'arrangeait tous les soirs pour qu'on puisse passer la nuit chez des familles nomades, qui nous ont toujours très bien accueillis. Avant de nous coucher, on partageait la vodka mongole avec nos hôtes, on buvait du airag (lait de jument fermenté) et on mangeait du mouton avec des pâtes ou du riz. Même menu au petit déjeuner avant de repartir, après que la femme nous ait souhaité bonne chance de façon traditionnelle en jetant une louchée de lait dans la direction de notre fourgon. Nous avons vu de la faune en chemin : des aigles perchés sur des rochers ou sur des piquets le long de la route, des vautours, des troupeaux de gazelles. Nous nous sommes arrêtés pour visiter des monastères bouddhistes qui ont survécu à la destruction lors des temps communistes. Tout le long du trajet, il faisait souvent froid, ça sentait l'essence dans le fourgon, et il n'y avait aucune possibilité de se laver en une semaine, mais l'accueil des gens, leurs traditions et la beauté du paysage (mis à part ces espaces plats dénudés) nous ont laissé un excellent souvenir de la Mongolie. Le voyage en train vers Beijing fut un des trajets les plus agréables, en compagnie d'un mongol étudiant aux Etats-Unis et de deux charmantes mongoles. On passait le temps en jouant aux cartes avec les deux suédois, en regardant défiler par la fenêtre d'abord la steppe, puis les étendues très plates du Gobi, tandis que les deux mongoles fredonnaient sur la musique traditionnelle diffusée à la radio.



Pays : Chine (1 : Nord-Est) PHOTOS

Dates : 20 / 10 - 12 / 11 / 2000

Arrêts [2] : Beijing (= Pékin) - Xi'an - Huashan - Shanghai - Zhu Jia Jiao - Suzhou - Qingdao

Notes :

Beijing : "Capitale du Nord". Après une attente pour changer les roues du train à la frontière [3] et une nuit de sommeil, nous voici en Chine. Le paysage devenait de plus en plus vert. Nous passions un tronçon de la Grande Muraille et 30 heures après avoir quitté Oulan-Bator, nous arrivions à Beijing. Il faisait plus chaud qu'en Mongolie, mais la foule, le bruit et la pollution de l'air furent un choc après les deux semaines précédentes. Les rues étaient pleines de bus, de taxis, de cyclistes transportant des montagnes de sacs ou de boîtes. La foule de piétons sur les trottoirs passait indifféremment les soldats plantons, présents en grand nombre surtout sur la Place Tian-an-men. Mais bon, pas seulement du mouton au menu : la cuisine chinoise est excellente et variée. Il y a beaucoup de sites à visiter à Beijing (Cité Interdite, Jardin d'été, ...) et je suis aussi allé voir la Grande Muraille à Simatai où elle est impressionnante, suivant une crête très raide.

Xi'an : "Ville de l'Ouest", grande capitale de province, remparts massifs, temple taoiste, à une nuit de train de Beijing. Il y a aussi ici beaucoup de chinois musulmans puisque cette ville était sur la Route de la Soie. C'était intéressant de marcher dans cette partie de la ville, avec des mosquées construites dans le style chinois. Je n'ai pas été dans un environnement musulman depuis que j'avais quitté la Turquie. Ici est l'autre bout du monde musulman. Près de Xi'an, je suis allé visiter les célèbres Soldats en terre cuite. Chacun est unique (différentes expressions du visage, tenues ou postures). Le lendemain, j'échappais enfin au bruit et à la pollution pour aller grimper la montagne sacrée taoiste de Huashan (par les marches, tout est dallé...). Belle journée, avec enfin du ciel bleu depuis le sommet à environ 2000 m, mais sans le calme de la montagne puisque les nombreux touristes chinois en groupes guidés sont très bruyants. Cette partie de la Chine, Xi'an et les environs est très touristique, trop, et bien qu'intéressante, restera aussi la plus désagréable : le visiteur étranger n'est pas un hôte comme en Mongolie mais un dollar sur pattes, et c'était pénible de devoir tout le temps se méfier des arnaques.

Shanghai : une immense ville avec des contrastes impressionnants : les rues commerçantes modernes toutes éclairées la nuit, les gratte-ciels récents (ou en construction) à coté de quartiers anciens et de vieilles maisons (vouées à une destruction prochaine), les bâtiments coloniaux britanniques face à la zone de développement du Pudong, sur l'autre rive de la (très sale) rivière Huangpu. Avec une amie allemande rencontrée à Beijing, qui travaille à Shanghai, nous avons visité la petite ville traditionnelle de Zhu Jia Jiao, avec ses rues étroites bordées de maisons en pierre et en bois, ses canaux chevauchés de vieux ponts en pierre. Journée agréable, loin de la folie de Shanghai, et pourtant seulement à une heure de bus. Le lendemain, je visitais les jardins traditionnels et poétiques de Suzhou. Parfois la Chine peut-être très calme, très paisible (comme le matin quand les gens pratiquent leur Taichi [4] ), et on retrouve les rues et leur chaos, le bruit, les gens qui poussent dans les bus, etc... Où est Confucius et où sont les poètes chinois ?

Qingdao : dernier arrêt en Chine, dans cette ancienne concession allemande sur la côte face à la Corée. Naturellement, c'est ici qu'est produite la meilleure bière chinoise, Danke schön ! C'était un peu bizarre d'être arrivé aussi loin de l'Europe et de trouver des églises et des maisons de style bien allemand. Je retrouvais aussi la mer, que je n'avais pas vue depuis l'Estonie. A Qingdao, je logeais chez un ami anglais rencontré à Xi'an et je passais quelques jours sympathiques avec ses collègues enseignants en anglais et leurs étudiants chinois. La dernière étape de ce premier séjour en Chine (train pour le port de Weihai) fut très agréable, en compagnie d'un couple chinois, en communiquant essentiellement avec le papier et le crayon et un peu d'anglais.

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Pays : Corée PHOTOS

Dates : 13 / 11 - 13 / 12 / 2000

Arrêts : Séoul - Soraksan - Kyongju - Iksan - Maisan - Mokpo - Ile de Cheju [5] - Pusan - Tongdosa - Yangdong - Kampo - Pusan - Séoul

Notes : Traversée très calme de Weihai en Chine pour Inchon en Corée. Contrairement aux ferries européens (et particulièrement scandinaves), c'est peu animé et il n'y a pas de bar (sinon un minuscule karaoké-bar, non merci). Les gens regardent simplement la télé, et certains achètent quelques bières, comme ce coréen déjà bourré qui était désolé de ne pas pouvoir m'en offrir une car le magasin à bord avait déjà fermé. Après un bref trajet en train, guidé par ce même businessman, j'arrivais à Séoul. Il y a un mélange intéressant de bâtiments modernes et d'anciens temples. Après des villes comme Xi'an en Chine, la Corée donne immédiatement une impression d'ordre, de propreté, de calme et les gens sont très polis et respectueux envers les étrangers. Surtout, il n'y a pas d'arnaques : quel soulagement !

Je suis allé ensuite au Parc National de Soraksan. Malheureusement il pleuvait des cordes. Le lendemain était plus dégagé et j'ai eu une belle journée dans la montagne. Après un long trajet en bus le long de la très belle côte est, j'atteignais Kyongju, ville historique avec ses temples, ses tumulus et ses tombeaux très anciens. Ayant appris que les conditions pour enseigner l'anglais en Corée sont très bonnes, j'ai pensé y rester et chercher un poste, mais malheureusement les visas de travail pour ces emplois ne sont délivrés qu'aux personnes venant d'un pays où la première langue est l'anglais. Donc le voyage continuait, avec la visite du Parc Provincial de Maisan. Ici se trouve le temple bouddhiste de T'apsa avec 80 pagodes [6] en pierre sèche, certaines hautes de 3-4 m, qui ont résisté aux vents les plus forts depuis qu'elles ont été construites par un moine il y a 100 ans. Le trajet suivant vers Mokpo mérite une mention spéciale pour les connections de bus les plus rapides. J'avais voulu faire du stop mais un bus est arrivé aussitôt, et chacun des 4 changements suivants a pris moins de 10 minutes. La Corée (comme la Turquie) est un des pays les plus facile pour se déplacer. Il suffit d'aller à la gare routière et il y a généralement un bus dans la demi-heure.

Depuis Mokpo, j'ai pris un ferry pour Cheju, une île d'origine volcanique au sud de la Corée, au climat très doux (fin novembre, j'étais en T-shirt). J'ai loué un bon vélo (pour changer) afin de m'éloigner des lieux trop touristiques. Certains coins me rappelaient l'Irlande avec la mer, les petits ports, les petits champs entourés de murs de pierre, et les collines très vertes.  Malheureusement, pas un Pub en vue. Pour la traversée vers Pusan, également calme, j'étais en compagnie d'une ... irlandaise (il y avait peu de voyageurs étrangers en Corée, la plupart des occidentaux rencontrés étaient canadiens et y enseignaient l'anglais). Pusan est une grande ville portuaire de 4 millions qui s'étend entre les collines et le long de la côte. Je pensais aller au Japon car il n'y a pas les mêmes restrictions de visa qu'en Corée mais j'ai rencontré un grec et une autre irlandaise qui voyage à la dure depuis quelques années. Ils revenaient du Japon et m'ont parlé du coût de la vie là-bas. Le grec m'a aussi parlé des minorités ethniques du sud de la Chine et du Laos. Vu le froid qui arrivait en Corée, j'ai décidé de suivre ses conseils : retour en Chine, le voyage continue. En attendant le visa chinois, j'ai visité Tongdosa, un important ensemble de temples près de Pusan. J'ai été invité à dîner et à passer la nuit avec des pèlerins venus à l'occasion de célébrations bouddhistes. Les environs sont parsemés de temples sur fond de bambous très verts et de montagnes. Je suis allé ensuite à Yandong, un village traditionnel où les maisons ont toujours les toits en paille de riz. Rejoignant la côte, j'ai pu prendre un bain dans la mer du Japon (eau à 15 degrés je pense, pas de problème) à Kampo, petite ville portuaire. De retour à Pusan pour récupérer mon visa chinois, le temps est soudainement devenu vraiment froid, il était donc temps de mettre le cap au Sud. Après un mois en Corée, ce pays me laissera un bon souvenir grâce à l'accueil des gens, tel que ce type qui me disait "les coréens ressentent un devoir d'aider les visiteurs étrangers". Ainsi, certains venaient spontanément proposer de l'aide quand je regardais une carte en ville et j'ai toujours été pris en stop rapidement quand j'en ai fait (et on m'a même offert de l'argent après m'avoir pris en stop). Je ne pensais pas rester un mois en Corée mais le séjour fut très agréable.

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Pays : China (2 : provinces Guangxi et Guizhou) PHOTOS

Dates : 15 / 12 / 2000 - 09 / 01 / 2001

Arrêts [7] :  Shanghai - Yangshuo - Longsheng - [Zhaoxing, Xijiang and other villages] - Kaili - [market in Chong'an] - Guiyang - Guangzhou (Canton)

Notes : Après une nuit, un jour et une nuit depuis Inchon, le ferry arrivait à Shanghai en remontant la rivière Huangpu dans l'épaisse brume matinale, passant les grues des chantiers navals. Le soir même j'étais dans le train pour Guilin (en compagnie de deux chinois qui parlaient très bien anglais). Le lendemain soir, après une heure de bus depuis Guilin, j'atteignais ma destination : le village très populaire de Yangshuo. Une région superbe et idéale à explorer en vélo, en traversant des petits villages chinois, en longeant les champs de riz et en admirant le paysage de pics karstiques. Après les grandes villes du nord, je voulais de la campagne. En Corée, l'hiver était arrivé, mais dans ce coin de Chine il faisait bon.

Ensuite, j'ai voyagé une dizaine de jours en faisant des petites étapes dans des bus poussiéreux sur des routes en terre toutes cabossées. J'ai visité les rizières en terrasse près de Longsheng ainsi que les magnifiques villages de Zhaoxing (peuple Dong) et Xijiang (peuple Miao). Le voyage dans ces lieux n'était pas confortable et encore moins rassurant, surtout quand les bus se faisaient la course sur des mauvaises routes raides et tortueuses pour être le premier à prendre les passagers qui attendaient sur le chemin. A Kaili et Chong'an, j'ai assisté aux marchés locaux. Ce dernier était particulièrement coloré, puisque quasiment toutes les femmes Miao et Gejia étaient habillées en costumes traditionnels (dominantes bleu et orange). Les scènes du marché étaient variées : un homme vendait du poison à rat (montrant des rats morts dans une boîte pendant que des rats vivants trottaient sur un cadre en bois), juste à côté un autre se faisait couper les cheveux, plus loin un dentiste travaillait sous le regard des passants, des vieillards appréciaient le chant d'oiseaux en cage près du boucher qui dépeçait un buffle. Les femmes achetaient et vendaient des légumes, des canards, des textiles, des épices, ... C'était le 1er Janvier, simple jour de marché comme tous les 5 jours.

J'ai continué vers Guiyang : retour dans une grande ville assez moderne après 10 jours dans des petites villes et villages. Avant de quitter la région, j'ai visité le petit village chinois très traditionnel de Qinyan [8] . Depuis Guiyang, je pensais aller tout d'abord à Liuzhou en train, puis le lendemain continuer en bus, et finalement j'ai continué direct jusqu'à Guangzhou avec le même train malgré un long trajet de 30 heures (plus de couchette, donc assis tout le long) en compagnie d'une charmante chinoise, qui connaissait un peu d'anglais. J'ai visité rapidement Guangzhou où il reste quelques bâtiments de l'époque des concessions françaises et britanniques. Après les visites dans les villages et les marchés des minorités, je savais que j'avais trouvé ce qui allait me plaire le plus en Chine, bien plus que ces grandes villes. J'avais hâte de voir le Yunnan et le Laos.


Pays : Hong-Kong PHOTOS

Dates : 09 -12 / 01 / 2001

Arrêts : Hong-Kong - Tai O

Notes : Après quelques heures de bus (un bus moderne, comme je n'en avais pas vu depuis la Turquie) de Guangzhou, je venais ici pour demander un visa d'un mois pour le Laos. Tous ces gratte-ciels serrés entre la colline et le port font de belles photos depuis Kowloon, surtout de nuit, mais la pollution et la circulation étaient telles que j'ai préféré aller sur l'île de Lantau (où se trouve le petit village de pêcheurs de Tai O) et quitter Hong-Kong dès que mon visa pour le Laos serait prêt.


Pays : Macao  

Dates : 12 - 14 / 01 / 2001

Arrêts : Macao

Notes : Des bateaux rallient fréquement Hong-Kong et Macao, qui est bien plus calme. On y trouve un mélange de styles chinois et portugais. Les temples bouddhistes ne sont pas que des sites touristiques comme souvent en Chine. On entend du portugais dans la rue, et il y a quelques églises catholiques.

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Pays : Chine (3 : Yunnan) PHOTOS

Dates : 14 / 01 - 13 / 02 / 2001

Arrêts : Zuhai - Kunming - Jianshui - Potou - Tonghai - Jinghong - Menghai - Menghun - Damenglong - Ganlanba - Mengyang - Jinuo - Menglun - Menglan

Notes : Depuis Zuhai, près de Macao, j'ai pris un bus de nuit pour Zhanjian (afin d'éviter la gare chaotique de Gangzhou), puis un train pour Kunming, qui n'est pas une ville désagréable et où quelques rues anciennes subsistent entre les bâtiments modernes. Au sud de Kunming, j'ai continué jusque Jianshui (vieilles ruelles animées et grand temple dédié à Confucius), Potou (petit marché des Hani, peuplade importante au Yunnan qui a aussi construit des rizières en terrasse), et finalement Tonghai, où je suis resté quelques jours. C'est une petite ville traditionnelle chinoise, où Liu, étudiante en anglais à Kunming et en vacances pour le nouvel an chinois, m'a proposé de me faire visiter le coin. Nous sommes allés dans un petit village des environs où les habitants sont les descendants des troupes mongoles venues jusqu'ici lors de l'expansion de l'empire mongol il y a plus de 700 ans. Les gens ont leurs propre langue et il y a même un temple dédié à Ghengis Khan avec l'inscription en chinois "Ghengis Khan, il n'est jamais mort dans le coeur des gens". J'ai passé le nouvel an chinois dans la famille de Liu. C'est la plus grande fête en Chine. La consommation de pétards est impressionnante, le bruit assourdissant, les défilés des villages environnants très colorés et les repas copieux.

Ensuite je continuais vers le sud, vers la région tropicale et exotique appelée le Xishuangbanna. J'ai visité les alentours de Jinghong et de Menghai, parsemés de villages, de temples et de pagodes dorées. Cette région est peuplée de Dai et de Hani entre autres qui tiennent leurs marchés toutes les semaines ici où là. Du côté de Damenlong, près de la frontière du Myanmar (Birmanie) - passage pour les gens du coin seulement -, les jolies filles Dai travaillent dans les champs de riz très verts, alors que les autres ethnies comme les Bulang vivent dans les collines, cultivant la canne à sucre. J'ai loué un vélo et, arrivant dans un de ces villages, j'ai été invité à manger et à passer la nuit. En continuant vers le sud, vers le Laos, j'ai traversé des régions peuplées par les Jinuo, les Hani, et les Dai comme près de Menglan où j'ai aussi été invité pour la nuit. A Menglun j'ai visité un magnifique jardin botanique qui regroupe les espèces tropicales de la région.


Pays : Laos PHOTOS

Dates : 13 / 02 - 14 / 03 / 2001

Arrêts : Nam Tha - Muang Sing - Udomxai - Bun Tai - Phongsali - Muang Khua - Muang Ngoi - Nang Kiaw - Luang Phrabang - Van Vieng - Vientiane - Van Vieng - Luang Phrabang - Pak beng - Huay Xai - Nam Tha

Notes : J'ai passé la frontière à Mohan / Boten. Au Laos, le transport se fait par camion ou par bateau, rarement par bus. Par rapport à la Chine, les villes sont plutôt des villages, car ce pays n'est pas très peuplé. A part les trajets poussiéreux sur de cahoteuses routes en terre, le Laos est un pays reposant et le rythme de vie est bien plus lent qu'en Chine. C'est une destination à la mode. Il y a beaucoup de voyageurs et de touristes alors que je n'avais pas vu un occidental pendant une semaine auparavant. Le nord du Laos, tout comme les régions frontalières en Chine, au Vietnam ou au Myanmar, est peuplée d'un nombre incroyable d'ethnies différentes, qui, tels que les Hani (appelés Akha au Laos), s'habillent d'une façon spécifique à eux et très colorée. Un des meilleurs souvenirs du Laos restera la descente de la rivière Nam Ou entre Phongsali et Nang Kiaw, passant des paysages de collines escarpées, des villages de maisons en bambou, quelques petits champs de pavot [9] et quelques rapides pour se rafraîchir. La couleur vert-tendre des champs de riz est particulièrement belle à cette saison.

A Luang Phrabang, il y a de superbes temples bouddhistes et nombre de maisons de style colonial français. Plus au sud, Van Vieng était embrumé mais offrait de belles vues sur les pics environnants enveloppés de nuages, et j'arrivais ensuite à Vientiane, en bus pour changer. Cette ville n'est pas exceptionnelle mais il y a quelques beaux temples, des belles villas coloniales, et pour une capitale, c'est une ville bien tranquille. Ici, j'ai décidé de faire demi-tour : si je traversais le pont sur le Mékong pour entrer en Thaïlande, je serais tenté d'aller aussi au Myanmar, au Cambodge, voire même vers l'Indonésie et je me laisserais emporté et j'y serais toujours. Après avoir obtenu encore un autre visa chinois, je revenais sur mes pas jusque Luang Phrabang. Ensuite je remontais le Mékong en bateau jusque Huay Xai. Il pleuvait des cordes déjà depuis quelques jours ce qui facilite le voyage en rivière mais pas pour les pick-ups 4x4 qui ont mis 12 heures pour parcourir les 200 km de "route" boueuse et tortueuse à travers la jungle et les petits villages jusque Nam Tha. Le lendemain, je repassais en Chine par le même poste frontière où j'étais entré au Laos un mois auparavant.

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Pays : Chine (4 : Yunnan - Ouest du Sichuan - Xinjiang)

Dates : 14 / 03 - 02 / 07 / 2001

Arrêts : Jinghong - Menglian - Shangyun - Lincang - Fengqing - Baoshan - Luxi - Wanding - Ruili - Husa - Yingjiang - Tengchong - Baoshan - Dali - Lijiang - Zhongdian - Xiancheng - Litang - Kangding - Lixian - Aba - Hongyuan - Zoigé - Langmusi - Xiahe - Tongren - Xining - Dunhuang - Hami - Turpan - Urumqi - (Kuytun - Jinghe) - Yining - Gongliu - Kuqa - Wushi - (Bachu) - Kashgar - lac de Karakul - Tashkurgan

Notes :

Yunnan (voir PHOTOS) : Ayant en tête l'idée de rentrer en Europe par l'Asie Centrale, je revenais sur mes pas jusque Jinghong. Ensuite, j'ai voyagé lentement dans le sud du Yunnan, en traversant les régions peuplées de minorités, en commençant à Menglian. Ce petit coin du Yunnan était parmi les endroits les plus intéressants (diversité humaine : peuples Wa, Lahu, Dai, Hani) et les plus accueillants de tout le voyage (fréquentes invitations pour un thé, puis pour un repas, puis pour passer la nuit). J'ai continué jusque Baoshan, en m'arrêtant entre autre à Fengqing, une ville chinoise traditionnelle à proximité d'une belle vallée en terrasse avec une grande pagode à toitures étagées sur une colline. Ensuite j'ai visité la région de Dehong, où habitent encore de nombreuses autres ethnies. J'ai passé une journée dans les alentours de Ruili, ville frontière très animée proche du Myanmar. Près de Yingjiang, je suis arrivé par chance à un village Dai le jour d'un festival. La gentillesse des gens, l'ambiance, les couleurs, et la beauté des filles Dai ont fait de cette journée une des plus mémorables. J'ai passé le weekend avec une amie Dai et qui m'a accompagné dans un village Jingpo, où les gens nous ont habillés avec leur tenue de festival. Les Jingpo (comme les Lahu près de Menlian) sont chrétiens, ayant été convertis par des moines anglais. C'était dur de quitter le coin mais j'ai continué vers Tengchong, une ville qui espère attirer les touristes grâce aux sources chaudes et à un parc naturel de volcans éteints. Ils ne me reverront pas car, comme souvent en Chine, ces sites naturels désormais payants ont été gâchés par des constructions de mauvais goût (pour les groupes de touristes). Ensuite, après un long trajet de bus, j'arrivais à Dali à temps pour un important festival. Cette petite ville est célèbre pour ses vielles rues et sa population Bai. Je suis allé aux marchés des peuples Bai et Yi dans les villes voisines. A quelques heures de bus vers le Nord se trouve une autre ville, Lijiang, très appréciée des touristes chinois et étrangers pour son labyrinthe de ruelles anciennes, son architecture et les traditions du peuple Naxi de cette région. Proche de Lijiang se trouvent les fantastiques Gorges du Saut du Tigre, que j'ai longées en deux jours de marche. L'étape suivante marquait l'arrivée sur le plateau tibétain, à Zhongdian, une ville à 3200 m d'altitude avec un important monastère. A partir d'ici, je voyageais avec Evelyne rencontrée à Jinghong, également originaire de Bretagne, qui allait comme moi vers l'Ouest de la Chine, mais ensuite au Pakistan.

Sichuan (ouest) (voir PHOTOS): Toujours vers le Nord, Xiancheng est une petite ville tibétaine entourée de champs verts et de montagnes dénudées, où un grand temple était en construction. Après un autre trajet difficile (pannes, crevaisons, et les 20 derniers km dans la benne d'un camion) sur des routes de terres avec des cols à plus de 4500 m, nous arrivions enfin à Litang, sur le plateau à 4000 m d'altitude. Les tibétains ici sont du groupe des Khambas et ont offert la résistance la plus forte face à l'armée rouge de Mao lors de l'invasion du Tibet. Leur look sauvage (cheveux longs, peau tannée par le froid, l'air sec et le soleil, leur grande taille) les rend très impressionnants. Nous européens sommes également exotiques pour eux, donc on stoppait pour se regarder les uns les autres, situation qui ne manquait jamais de nous faire tous rire. Le ciel pur à cette altitude, la lumière sur le plateau, les montagnes au loin, les yaks, l'architecture des maisons et des temples, les chants des moines, et la gentillesse des gens... tout cela explique pourquoi le Tibet fascine autant. Ensuite nous quittions le plateau pour descendre dans la vallée (après quelques cols encore, au dessus de 4500 m) et nous arrivions à Kangding, pour le festival à l'occasion de l'anniversaire de Bouddha au monastère tibétain. Beaucoup de visiteurs tibétains, chinois et occidentaux étaient venus en touristes ou en pèlerins assister aux danses sacrées des moines, habillés de façon colorée et portant des masques très complexes. Chengdu ensuite ne fut qu'un détour bref mais nécessaire pour un ravitaillement financier. Ce n'est qu'une autre grande ville sans grand intérêt apparent et on repartait aussitôt pour Lixian, où vivent les Qiang, un peuple apparenté aux tibétains. Au fond de leurs vertes vallées, les gens vivent dans de spacieuses maisons en pierre. Ensuite nous étions de retour chez les tibétains, sur le plateau froid et venté. Certains trajets furent assez difficiles (un bus par jour, qui part très tôt le matin, pannes, crevaisons, et le 1er Mai nous étions coincés une heure à pousser le bus hors du fossé dans le blizzard). Aba (rien à voir avec le groupe suédois que je déteste) valait bien tous ces efforts, pour visiter ses monastères immenses. Encore des heures de bus, et nous étions à Hongyuan et Zoigé, petites villes perdues dans les prairies infinies de cette partie du plateau.

Gansu / Qinghai: A Langmusi, Xiahé et Tongren, il y a aussi d'autres monastères imposants. Ici, c'est la limite du monde tibétain. La présence des Hui (chinois musulmans, majoritaires dans la province voisine du Ningxia) est très perceptible. Xining, encore une grande ville banale, est un autre arrêt de passage, à partir d'où nous mettons désormais le cap vers l'Ouest. Après un trajet inconfortable au possible dans un bus de nuit, on arrivait fatigués à Dunhuang, une ville oasis au milieu du désert. Changement total de paysage, les tibétains sont bien loin. Vers le sud de la ville, l'oasis (peupliers, arbres fruitiers, champs,...) cède la place soudainement à de très hautes dunes de sable. Près de Dunhuang, des grottes ont été creusées dans une falaise au 4 - 5ème siècle av. JC. Les murs intérieurs sont couverts de fresques datant de l'arrivée du bouddhisme en Chine.

Xinjiang (voir PHOTOS) [10] : Après une pause à Hami, ville connue pour ses délicieux melons, on arrivait à Turpan. C'est la capitale historique des Ouïgours [11] , située dans une dépression en dessous du niveau de la mer. Cette ville oasis reçoit son eau des montagnes situées au nord grâce à des canaux souterrains très anciens. La partie ancienne de la ville est très intéressante, avec les maisons traditionnelles en brique de terre, les charrettes tirées par les ânes sur lesquelles les gens nous proposaient une place, et les boulangers qui préparent le pain dans la rue. Près de Turpan se trouvent les ruines de cités anciennes datant de l'époque de la Route de la Soie. Ensuite, juste au nord-est de Urumqi, capitale moderne et chinoise du Xinjiang, on passait quelques jours dans les montagnes Bodga dans une yourte kazakhe (tente ronde, similaire aux 'gers' mongols) sur les rives du lac Tianchi. De là, nous avons continué jusque Yining, proche du Kazakhstan, où les gens nous saluaient parfois en nous prenant pour des russes : "Zdrastvoityé !". La vallée de Gongliu toute proche est très belle mais fermée aux étrangers, et nous avons été renvoyés à Yining par la police chinoise, avec un avertissement au lieu d'une amende, ouf... En leur demandant pourquoi cette région est fermée, la réponse fut "parce que ce n'est pas ouvert". Malgré cela, je garde un bon souvenir de Yining, grâce à une famille qui nous avait invités. On n'avait pas d'autre choix pour continuer que de prendre un bus de nuit direct pour Kuqa, qui comme Yining, a une partie chinoise banale et moderne, et une partie Ouïgoure traditionnelle et accueillante. Nous y avons passé de bons moments avec un groupe de Ouïgours particulièrement motivés pour apprendre l'anglais.

Nous traversons beaucoup de désert par ici, en passant quelques villes oasis, sur des routes où les tempêtes de sable bloquent parfois la visibilité pire que le brouillard. Il fait chaud en cette saison (Juin) et une sieste était souvent bienvenue pour échapper à la chaleur. Finalement, on arrivait à Kashgar, au bout de la Chine (important marché du dimanche, beaucoup de bâtiments de style musulman -mosquées, tombeaux- et une vieille ville fantastique). Tandis qu'Evelyne, avec qui je voyageais depuis 2 mois, continuait vers le Pakistan, je restais un peu plus longtemps à Kashgar. J'avais changé d'avis pour la suite du voyage, préférant ne pas aller au Kirghizstan (pas de consulat à Kashgar et nécessité d'arranger un transport coûteux pour le col de Torugart) mais de continuer également vers le Pakistan (pas de visa, transport public, facile). Le retour en Europe se fera donc via l'Iran et la Turquie. La route vers le Pakistan (Karakorum Highway) traverse le plateau du Pamir, avec les plus beaux paysages du voyage. Je me suis arrêté au lac de Karakul, à 3600 m d'altitude, au pied de montagnes qui culminent à 7700 m et à Tashkurgan, dernière ville de Chine où les gens sont Tadjiks, (apparentés aux perses -iraniens- et donc de type européen) et c'était étonnant de voir cette petite fille aux cheveux blonds et aux yeux bleus. Une centaine de km plus loin, c'était fini pour la Chine en passant le col Khunjerab à 4700 m, et le bus descendait au Pakistan.

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Pays : Pakistan PHOTOS

Dates : 02 / 07 - 28 / 08 / 2001

Arrêts : Pasu - Gulmit - Karimabad - Minapin - Chalt - Gilgit - Skardu - Khaplu - (Gilgit) - Rawalpindi/Islamabad - Peshawar - Dir - Chitral - (vallées Kalash, Garam Chasma, Reshun) - Swat - Peshawar (Darra Adam Khel) - Rawalpindi - Quetta

Notes :

Northern Areas : La route descend dans une vallée étroite et rocailleuse et rejoint la rivière Hunza. Les chutes de pierres et glissement de terrain sont fréquents et on a dû descendre du bus et en passer un à pied tandis que le bus vide suivait lentement derrière. Ensuite on atteignais le poste frontière. Le Pakistan cette année avait décidé que c'était l'année du tourisme, donc un visa n'était pas nécessaire pour entrer, même si le garde frontière pakistanais blaguait "si, il faut un visa, depuis le 1er Juillet, 50 USD". J'ai voyagé par petites étapes en m'arrêtant d'abord à Pasu et Gulmit, petits villages peuplés de Wakhi Tadjiks. Ils sont musulmans Ismaïliens et les femmes sont plus à l'aise en public pour parler aux étrangers que dans les villages plus conservateurs. Près de Pasu, deux grands glaciers arrivent à quelques centaines de mètres de la route. Karimabad est un village plus important et plus touristique avec une vue superbe sur la vallée et des montagnes à plus de 7000 m. Les gens de la région Hunza parlent plusieurs langues (shina, burushashki, urdu, anglais) et la plupart sont aussi Ismaïliens. Pas loin, les villages de Minapin et Chalt font partie de Nagar dont les gens sont musulmans chiites et plus conservateurs. En partant de Karimabad, tout comme depuis Minapin, j'ai fait des marches d'une journée dans la montagne avec des vues splendides sur des glaciers et des pics enneigés. Gilgit n'était qu'une simple étape de transit avant de continuer vers Skardu. Là-bas les gens sont Balti (ethniquement et linguistiquement apparentés aux tibétains, mais musulmans chiites). 100 km encore à l'Est, pas loin de la frontière disputée avec l'Inde, se trouve Khaplu, charmant village de maisons en pierre et en bois. Les pentes sont très sèches mais les gens ont depuis longtemps construit un réseau de canaux d'irrigation, parfois creusés dans la falaise, pour diriger l'eau de fonte des glaciers dans leurs champs. Du coup, les flancs de certaines vallées autrement dénudées sont cultivés et très verts. Je suis retourné à Gilgit en suivant la même route, par endroit taillée dans la roche le long de l'Indus, au fond d'une vallée étroite et sauvage. Ensuite, après un long trajet de bus, je suis arrivé à Islamabad / Rawalpindi. C'était intéressant de voir le changement progressif de paysage depuis les parties supérieures de la vallée de l'Indus, rocailleuses et escarpées, vers les zones en aval, luxuriantes, plus chaudes et humides, presque tropicales. Islamabad est une ville nouvelle, administrative (donc ennuyeuse) et étendue qui contraste avec sa voisine toute proche, Rawalpindi, ville typique du Punjab, vivante et ancienne mais chaotique et polluée. Le climat était horriblement chaud et humide en cette fin de Juillet., avec d'occasionnels déluges (saison de la mousson) et inondations (150 morts une semaine avant mon passage). Les quelques jours à Rawalpindi et Islamabad, nécessaires pour prolonger mon visa pakistanais et pour demander un visa pour l'Iran, ont été les plus désagréables de tout le voyage.

North-West Frontier Province : Une fois la paperasse terminée, j'ai pu continuer jusque Peshawar, où il faisait encore plus chaud qu'à Islamabad, mais qui est au moins une ville intéressante. Les ruelles étroites et couvertes du bazar, où circulent les femmes afghanes en burqa et les hommes aux longues barbes noires. C'est le pays des Pathanes ou Pashtounes, gens accueillants ("vous êtes hôte dans ce pays"), souvent musulmans fondamentalistes, parfois même ouvertement pro-Taliban mais qui offrent le thé avec gentillesse et simplicité comme le chauffeur de mon bus depuis Rawalpindi. Pour échapper à la chaleur insupportable, j'ai rapidement rejoint la montagne du côté de Dir puis Chitral, où il faisait bien meilleur. A Chitral et Garam Chasma ("source chaude"), il y a beaucoup d'afghans reconnaissables à leur turbans et à leur longues barbes. Je suis allé visiter les vallées Kalash, habitées par environ 3000 gens de religion animiste, les seuls non musulmans dans toute la région. Les femmes Kalash attachent leurs cheveux en tresses, et portent des habits très colorés. Les montagnes ici font partie de la chaîne de l'Hindoukoush, dominée par le Tirish Mir à plus de 7000 m. Mais les bonnes choses ont une fin, il a fallu repartir vers la chaleur, et après une halte dans la verte vallée de Swat, j'étais de retour à Peshawar. Je ne suis resté qu'un jour, cette fois pour visiter Darra Adam Khel. Cette petite ville est un endroit bizarre, où l'occupation principale des habitants est de fabriquer des copies de fusils, mitrailleuses et pistolets du monde. Officiellement, cette ville est interdite aux étrangers, mais en réalité, j'ai été accueilli par un policier qui m'a guidé dans les ateliers et les magasins d'armes, après lui avoir payé une "autorisation". J'ai pu aussi tirer quelques coups avec un Kalashnikov (original, "copie pas bonne" m'a répondu le policier).

Balouchistan : Je suis repassé à Islamabad pour chercher mon visa iranien, que j'ai eu après encore un jour d'attente (visa touriste de 30 jours, donc pas de soucis de prolongations d'un visa transit de 7 jours, merci les p'tits gars). Après 35 longues heures (le pire trajet de tout le voyage) dans un train mal ventilé, à travers le Punjab toujours horriblement chaud et humide en cette fin Août, je suis arrivé à Quetta. Enfin un peu de répit en ce qui concerne le climat, puisque Quetta est à 1700 m et il n'y a donc pas cette humidité si insupportable. Les gens ont "de la gueule" : les Baluchi portent des petits chapeaux brillants et colorés, et certains réfugiés afghans, ont des traits asiatiques et plus précisément mongols. Ils sont en effet les descendants des troupes de Genghis Khan. Ce peuple (Hazara) est musulman chiite, et donc en opposition avec les Talibans sunnite. Après quelques jours de repos, je quittais Quetta en bus, en compagnie de Kumiko, une japonaise avec qui j'allais voyager jusque Isfahan. On atteignait Taftan, la frontière Pakistan-Iran, après un long et inconfortable trajet de 12 heures (700 km), mais heureusement, le passage fut sans problème.

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Pays : Iran PHOTOS

Dates : 28 / 08 - 21 / 09 / 2001

Arrêts : Bam - Kerman - Yazd - Shiraz - Esfahan - Khorram Abad - Sanandaj - Hamadan - Ghazvin - Masuleh (près de Rasht)- Ardabil - Kandovan (près de Tabriz)

Notes : C'est seulement après encore bien des heures de route dans le désert à partir de la frontière (plus de 400 km) qu'on est arrivé enfin à Bam, première halte en Iran. Rarement çà n'a été aussi bon d'arriver quelque part : auberge sympathique, ruines magnifiques de l'ancienne ville et de la citadelle. Au moins en Iran, les routes sont belles, les trajets moins pénibles et le paysage de désert qui sépare les villes favorise la sieste. Nous avons visité Kerman (bazar long de 1 km), Yazd (vieille ville superbe, mosquées couvert de faïences bleues), Shiraz (ruines de la capitale de l'ancien empire perse) et Isfahan (imposantes mosquées bleues, la Place Emam Khomeini, églises arméniennes [12] ). A une de ces églises, nous avons rencontré une famille de touristes iraniens d'une grande gentillesse avec qui nous avons passé le reste de la journée. Par rapport au Pakistan, l'Iran donne l'impression d'une société moderne et ordonnée, je dirais presque "occidentale", mais apparaît du coup bien moins exotique, à part les mosquées, les bazars et les femmes en chaddor noir. Les gens sont généralement très accueillants ("Welcome to Iran, welcome") et aucune personne rencontrée n'avait de sentiments anti-occidentaux, bien au contraire : "Fransa khub (bien), Amerika khub". Il y a même des points communs avec les Etats-Unis : les gens adorent les fast-foods et le Coca-Cola (imitations bien sûr, appelées Coffy-Cola ou Arso-Cola ce qui fait rire car en anglais, "arse" veut dire ... "le derrière"). Après Isfahan, je continuais vers l'ouest alors que Kumiko se dirigeait vers Téhéran, puis l'Arménie. N'ayant pas besoin d'y passer pour un visa, je préférais éviter la pollution et le chaos de cette immense capitale. Je la contournais donc de très loin en visitant Sanandaj (ville kurde, où les gens s'habillent de façon traditionnelle, contrairement aux iraniens qui s'habillent comme les européens (sans la cravate, considérée non islamique). Près de Hamadan, j'ai rencontré un Mullah [13] très sympathique en visitant les grottes de Ali Sadr. A Ghazvin, plus au nord il y a d'autres belles mosquées et mausolées. Le village de Masuleh, dans une vallée très verte de la région de la mer Caspienne, est un des plus beaux d'Iran. Près de Tabriz, Kandovan est un autre village très particulier, puisque les maisons sont construites dans la roche, créant un paysage semblable à celui de Cappadoce en Turquie. A partir de Tabriz, je suis arrivé à la frontière turque à Bazargan, en compagnie de japonais, tout comme il y avait 3 semaines en entrant in Iran. Mis à part l'assaut des changeurs d'argent tels des requins, ce fut un passage facile, et je sortais d'Iran par une porte en métal, comme j'étais entré.


Pays : Turquie PHOTOS

Dates : 21 / 09 - 05 - 10 / 2001

Arrêts : Dogubeyazit [14] - Van - Tatvan - Mardin - Sanli Urfa - Nemrut Dagi (Kahta) - Ganziantep - Antakya

Notes : L'an dernier, en quittant la Turquie pour la Bulgarie, je disais que je reviendrais. Voilà. Et j'étais donc content d'être de retour, sachant comment les choses sont simples ici : des caractères romains et non pas arabes ou chinois, les hôtels faciles à trouver, la bonne cuisine turque, ... Le transport est plus cher qu'en Iran (essence 12 centimes le litre) ce qui choque un peu, quand on fait 30 km en Turquie pour le prix de 300 en Iran. La première halte, tout près de la frontière, fut Dogubeyazit, que domine la citadelle de Ishak Pasha. Le panorama depuis cette colline est superbe, mais la plus impressionnante vue est celle du Mont Ararat, un volcan éteint qui culmine à plus de 5000 m. Ensuite, près de Van, j'ai visité les ruines d'une église arménienne sur une île du lac Van, avec des bas-reliefs très bien conservés. Mardin, proche de la frontière syrienne, est une belle ville qui couvre les pentes d'une colline, dominant la plaine de Mésopotamie. Tout près se trouve le monastère monophysite [15] chrétien où la langue liturgique est toujours l'araméen, le langage de Jésus. La bible est écrite en caractères qui sont une forme ancienne de l'écriture arabe. Urfa, également proche de la frontière syrienne, et où l'influence arabe assez forte (tenue des gens entre autre) est une ville très intéressante. Cette ville ancienne serait le lieu de naissance du Prophète Abraham (Ibrahim pour les musulmans). La destination suivante était le Mont Nemrut, sur le sommet duquel des statues géantes ont été édifiées par le roi Commagène [16] . J'y étais pour le lever du soleil, dans le vent et le froid du matin, pour capturer les premiers rayons de soleil sur les têtes des statues de dieux grecs. Après un arrêt rapide à Gazi Antep, je suis arrivé a Antakya (Antioche), une autre ville chargée d'histoire, avec des anciennes maisons et une des premières églises chrétiennes (l'église St Pierre). Ensuite, je suis revenu en terrain connu à Mersin, d'où je suis parti en ferry pour Chypre Nord.


Pays : République Turque de Chypre Nord (KKTC) PHOTOS

Dates : 06 - 08 / 10 / 2001

Arrêts : Famagusta

Notes : Ce détour, en sens inverse par rapport à l'an dernier, était pour rendre visite à un ami qui travaille ici. Ensuite je suis retourné en Turquie par ferry depuis Girne.

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Pays : Turquie PHOTOS

Dates : 06 - 08 / 10 / 2001

Arrêts : Konya - Egirdir - Pamukale - Selcuk

Notes : Je suis allé directement à Konya, où j'ai retrouvé une amie turque de Antalya rencontrée au Pakistan, et je suis resté 3 jours, guidé par elle et ses copines. La Turquie possède beaucoup de sites intéressants, donc les étapes possibles avant la côte ouest ne manquaient pas. J'ai choisi Egirdir (petite ville au bord d'un lac), Pamukkale (terrasses calcaires, ruines romaines de Hierapolis) et finalement Selcuk. Ici se trouvent les célèbres ruines romaines de l'ancienne ville d'Ephèse. Ensuite, je quittais la Turquie à Kusadasi pour Samos, une traversée vraiment chère vu la distance.


Pays : Grèce PHOTOS

Dates : 16 - 21 / 10 / 2001

Arrêts : Samos - Paros - Naxos

Notes : Je voulais absolument voir quelques autres de ces irrésistibles îles grecques, avec leurs petites maisons blanches, les chapelles aux dômes bleus, la mer, les petits ports aux bateaux colorés, et j'ai vraiment apprécié Naxos et Paros, surtout hors saison. Ensuite, je laissais la Grèce derrière moi en enchaînant une traversée pour le Pirée où je débarquais à 5 h du matin, un train pour Patras et un ferry direct pour Anconna en Italie.


Pays : Italie PHOTOS

Dates : 22 - 25 / 10 / 2001

Arrêts : Bologna - Venise

Notes : Ici aussi, tout comme l'an dernier, je rendais visite à un ami, et je passais une journée à Venise, très belle ville pour finir le voyage. Comme dit la mère du copain de Bologna "comment peut-on aller à l'autre bout du monde et ne pas avoir vu Rome...!?". J'avais l'intention mais ce sera pour une autre fois, pour le prochain voyage.....


Pays : France

Dates : 26 / 10 / 2001 - ....

Arrêts : Varey - Locminé

Notes : Après une journée de train depuis Bologna, j'étais de retour chez ma soeur (pas loin de Lyon), pour voir pour la première fois mon petit neveu âgé de trois mois et tout souriant. On rentrait ensemble en Bretagne chez les parents et le voyage se terminait donc, après 17 mois, plus de 20 pays traversés, presque 2000 photos, et je ne sais pas combien de kilomètres.

 

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NOTES :

[1] Prononcer comme "guerre". Le mot yourte n'est pas employé par les mongols mais par les Kirghiz et les Kazakhs

[2] Beijing = Pékin : eux disent bien "palij" pour Paris. Xi'an se prononce "shi-ann" et Qingdao se prononce "tching-dao"

[3] L'écartement des rails en Mongolie et en Chine n'est pas le même

[4] Le Taichi est, à la base, un art martial. Les mouvements sont lents et harmonieux, c'est un exercice physique de souplesse et d'équilibre que les gens pratiquent souvent tôt le matin sur une place. C'est très beau à regarder mais très long à apprendre.

[5] Se prononce "ché-djou"

[6] Edifice religieux chez les bouddhistes

[7] Prononciation : Zhaoxing se dit "djao-shing" et Xijiang "shi-jiang"

[8] Se prononce "tchin-yann"

[9] Le pavot est la plante dont les capsules fournissent l'opium. Elle est cultivée à grande échelle au Myanmar voisin (production d'héroïne). La culture est tolérée au Laos à petite échelle chez les villageois pour qui l'opium est une médecine traditionnelle.

[10] Prononcer "shin-jiang". Capitale administrative Urumqi, prononcer "Ouroumtchi"

[11] Peuple apparenté aux turcs, présent dans l'ouest de la Chine

[12] Il y a à Isfahan une importante communauté arménienne (chrétiens orthodoxes)

[13] Homme religieux musulman

[14] Se prononce "do-ou-béyasite"

[15] Le monophysisme est une doctrine du 5ème siècle affirmant l'union du divin et de l'humain dans le Christ en une seule nature.

[16] Ancien royaume indépendant du 2ème siècle av. JC

 

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